Très sympathique gang de procureurs de province souvent en tablées de restaurants et sorties beuverie, constante alimentaire locale, une fine équipe cocasse dans ce drama traité en mode comique et aussi très touchant, vaillants travailleurs œuvrant parfois sous couverture.

L’exilée de la capitale s’avère du genre tenace. Bien apprécié notamment l’hallucinante infiltration dans le tripot clandestin.

Péripéties amusantes avec affaires traitées intéressantes et instructives, on nous explique les ficelles relationnelles et le fonctionnement avec réalisation adéquate et schémas ad hoc.

Brillant speech de départ du procureur chef de district (accro au thé) sur la dignité et l’honneur qui ne se mesurent qu’à l’estimation de sa propre intégrité.

Bien aimé le comparatif avec la jungle – extraits documentaires à l’appui, propos assez judicieux concernant la prolifération tous azimuts des systèmes d’arnaques, compte tenu qu’au moins la moitié de la population s’escrime à duper l’autre moitié… une bonne partie de l’éducation devrait consister après apprentissage de la politesse, courtoisie et respect, à apprendre à se défaire de la crédulité en cultivant le doute, à développer un certain sens de la défiance avec réflexion pratique.

Les interrogatoires des « escrocs arnaqueurs » dégagent une invariante de rejeter la faute sur les victimes coupables de pécher par avidité…  sans compter les justifications pour devenir eux-mêmes des filous après avoir été arnaqués, pathétique humanité.

J’ai apprécié particulièrement les 2 procureur/e antithétiques : l’un bondit au quart de tour et s’oppose irréductiblement, l’autre louvoie adroitement dans sa direction propre, les deux font la paire 

L’entente avec certains chefs n’est pas toujours cordiale, finaude démonstration avec un nouveau chef de district parachuté qui ne rayonne pas par sa probité.

Les procureurs sont soumis à un audit une fois par an, brillantes mises en scènes à la clef, la tempête gronde. L’équipe de vérification fait subir des interrogatoires aux fonctionnaires ayant dérivé vers des pratiques peu recommandables. Ainsi, pour éviter d’être le dernier du peloton le procureur sénior a eu recours à des astuces à la bordure de l’honnêteté. Bravo, on comprend pourquoi certains dossiers restent étrangement non traités. Bien aimé l’allusion de manquement au devoir et de négligence au procureur bien sympathique mais débordé ou à la collègue familialement perturbée, enjoints de redresser la barre. Excellentes scène et prestation avec musique adéquate (requiem ? JSB ?) lors de la sommation au procureur junior épinglé, itou pour la faramineuse scène de l’audition du procureur Lee irrémédiablement égal à lui-même…

Dans le dernier épisode, le scénario offre un dialogue percutant avec distinction de perspectives sur l’intérêt personnel en convergence ou dissonance de l’intérêt public ce qui expose la problématique de la fonction de procureur au sein d’une administration à dépendance politique (?).

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