Casting particulièrement sympathique et performant, scénario avec thématique attrayante qui met en vedette un inspecteur du travail dans un style super héros manga et des acolytes amusants, le chef hiérarchique excellent et les impayables méchants, réalisation et mises en scènes finement adéquates, fond musical ad hoc. En prime, une folle à lier hystérique et son rejeton dégénéré.

J’ai apprécié les réparties et le questionnement spécifique sur l’inspection du travail avec les points de vue divergents entre le chef aguerri (expert de la fonction publique) qui sait quand il faut rester en dehors des choses et son brave subalterne fougueux qui devrait s’en tenir au manuel du bon fonctionnaire mais refuse de lâcher la prise. Le scénario joue brillamment sur le statut officiel de la fonction judiciaire de l’inspecteur du travail que ledit fonctionnaire n’a pas l’autorité de faire appliquer avec un système hiérarchique plombant et des instances non coopératives.

Le drama expose quelques ficelles sur les magouilles financières des employeurs filous fantômes avec les tours de passe-passe des obligations, comment et où circule le pognon.

Bien aimé la visite au centre de paiement avec le héros qui se fait rembarrer par le directeur du service et procède à une inspection sur le travail faramineux de la division. Hilarant, avec autres péripéties à l’avenant.

Dans le genre magouille financière, une astuce phénoménale consiste à escamoter la provision des salaires qui se retrouve en donation à une fondation, pas de preuve de détournement dans une logique confondante, de quoi grincer des dents.

Chacun pour soi dans un monde corrompu correspond à une réalité prédominante, pas seulement pour un besoin de survie avec l’excuse incontournable de la famille, entre également en ligne de compte le confort avec l’adhésion au système, mais aussi la puissance d’inertie.

Le salaire minimum avec carottes guère attractives des heures supplémentaires, une arnaque stupide, comment inciter les travailleurs à bâcler leurs tâches, même perspective avec les réductions d’effectifs, compte tenu de l’impossibilité de faire un travail correct et surcharge de stress du personnel qui finit en dépression ou en comportements je m’en-foutiste.

Le système de l’amende se transforme en boule de bowling. Dans le cas des chauffeurs de transport en commun, la catastrophe est assurée.

Mettre la main sur des preuves d’infractions exige beaucoup d’astuces et de ténacité face à des voyous roublards, les mises en scènes sont cocasses. Le héros redresseur de torts se situe dans l’intégrité et le devoir avec une intransigeante exemplarité dans un environnement de corruption avec des sous-traitants subissant et acceptant ce système sans se révolter. Que faire dans une société dont les membres adhèrent majoritairement à un mode de vie avec œillères centré sur la cellule familiale et participent à son maintien ?

La série vire au mélodrame touchant avec une société gangrenée, institutions publiques incluses, atroce vision. Heureusement le super-héros au grand cœur est indécrottable.

Réalisation dynamique joviale avec effets manga excellents, bruitages et fonds musicaux parfaits.

Bien aimé le final avec musique et chant, fine équipe.