• Solomon's Perjury - Drama Coréen 2016

    Solomon's Perjury
    솔로몬의 위증
    Corée du Sud
    Diffusion : 16 12/2016 au 28 01/ 2017
    Chaine : jTBC
    Genre : Thriller, Suspense, Ecole, Mystère
    16 Episodes 60 min
    Casting : KIM HYUN SOO, JANG DONG YOON, SEO JI HOON, SEO YOUNG JOO, AHN NAE SANG, YEO HOE HYUN, KIM JUNG YOUNG
    Résumé : Le matin de Noël, dans un lycée d'élite, le corps sans vie du jeune étudiant Lee So-Woo (Seo Young-Joo) est retrouvé par l'élève Bae Joon-Young (Seo Ji-Hoon). L'enquête policière conclut rapidement à un suicide. Cependant, une lettre anonyme dément cette thèse, affirmant qu'il s'agirait d'un meurtre ! Lycéens comme professeurs sont sous le choc et la consternation. Le malaise s'amplifie, lorsque Bae Joon-Young à son tour est victime d'un accident. Traqués par les journalistes, délaissés par l'ensemble des professeurs qui ignorent leurs questionnements, les élèves décident de poursuivre leur propre enquête. Aidée par d'autres camarades de classe, Go Seo-Yun (Kim Hyun-Soo (2000)), déléguée de classe, intelligente et déterminée, va prendre les choses en main...
    (Dogaru)


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  • Commentaires

    1
    sooki
    Samedi 12 Septembre 2020 à 14:12

    Remake de l’original nippon, ce « drama-school » version allongée je l’ai trouvé intéressant avec un bon casting, mises en scènes, réalisation, et notamment des particularités spécifiques qui brassent des thématiques à réflexion bien portée avec quelques différences notables.

    Percutante répartie sur les rumeurs : « ça fait perdre le sens des réalités », avec un discours d’intelligence pointant le fond du problème. Bien aimé que ce soit le journaliste qui expose le cadre, le contexte, la problématique au-delà des nombrils. Ainsi ce qui est fondamental est amené ici par un journaleux représentant d’une catégorie professionnelle ayant besoin impérieux de redorer son blason. De quoi s’agit-il ? la vérité ? « Ne rien faire est dans votre intérêt ». Assurément, la vérité va contre un propre intérêt, sachant que cet intérêt propre vise incontestablement celui du confort et du moindre effort, du fait que l’intérêt primaire dominant consiste indubitablement dans la politique de l’autruche en enterrant les problèmes épineux ce qui déclenche concomitamment  une prolifération des rumeurs.

    « j’ai sincèrement décidé d’arrêter de jouer les naïves », mea culpa de l’élève brillante qui envisage d’accorder ses réflexions avec ses possibilités d’actions. La suite de la déclaration est en concordance, « je ne me défilerai pas », puis le dicton chinois bien placé.

    « Penses-tu qu’étudier l’a rendue folle ? c’est intéressant de voir l’une des meilleures de l’école se rebeller. » Dans la normalité, c’est rarement le cas, d’où l’intérêt d’associer la folie avec la rébellion ou vice-versa. Les dialogues sont percutants.

    Des astuces pour recueillir des accords sur listes de pétition, futé. La brillante élève se révèle un poil bornée et infatuée, ayant encore beaucoup à apprendre et à comprendre tandis que les copines ont des arguments décapants.

    Démarrant en bonne logique sous les récriminations de certains parents, majoritairement fuyant tout dérangement ou remise en question pour intérêt propre, le procès initié en club scolaire en tant qu’exercice pratique va montrer grosso modo comment est supposé fonctionner juridiquement une cour de tribunal pour statuer sur une mise en accusation. Scénario brillant, cohérent et performant.

    Afin de le rendre crédible dans son innocence laquelle ne se lit pas sur une physionomie tandis que la culpabilité se porte par les mots et les actions, le défendeur coache l’accusé, une brute épaisse dont les seuls arguments sont la violence, en essayant de centrer son attention sur son comportement lequel détermine la manière dont les autres le voient, le terme «préjugés » dont personne n’est exempts indiquant déjà un jugement plus ou moins ancré.

    J’ai bien apprécié les phases de silence sépulcral qui parsèment la tenue du procès lors de découvertes capitales dans ce jeu de rôles pris excellemment au sérieux par les élèves avec un parfait investissement, captivant avec agréable mélodie de fond, l'ensemble fatalement théâtral.

    Les deux enseignantes qui montent sur le toit sont folles.

    La problématique soulevée par le défunt élève « mouton noir » est très intéressante s’agissant de pointer le doigt sur l’oppression au sein d’un système quel qu’il soit, où la primauté est toujours de s’intégrer en amenant un consensus majoritaire qui va nécessairement  admettre des exclus à sacrifier, l’exemple de l’Inquisition s’avère logiquement le référent le plus spectaculaire.

    Dans un tribunal vous avez obligation de dire « la vérité » après avoir prêté serment, le parjure est juridiquement punissable, le plus difficile étant d’obtenir la preuve.

    Le laïus final sur la société est percutant. J’ai bien aimé « l’école est un mal nécessaire dans notre société », accoler mal et nécessaire posant problématique, on convient que les élèves doivent obligatoirement s’adapter par nécessité, en clair obéir sous couvert des règles, on baigne dans le consensus. La nécessité provient de la logique laquelle est dépendante des visées sociales, la corruption étant la gangrène viscérale du système.

    Un drama adapté à la société coréenne qui fait le ménage à l’échelle du lycée, une éblouissante visée éducative qui remet en place le positionnement des écoles privées réservées en exclusivité aux élèves doués et studieux, les futurs élus de la société consensuelle capitaliste sous espérance qu’ils dénichent un emploi à la hauteur de leur investissement. Comme dit par le directeur juridique « la société n’a pas la responsabilité de recevoir des gens qui abandonnent », comme c’est sympathique.

     

     

     

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